dimanche 17 juillet 2011

Belle journée de grande chaleur estivale!

Ail! Je tresse, tu tresses... 
Ce dimanche matin, après les récoltes de mezclun, radis, échalottes, pois mange-tout, zucchinis et framboises, ma sœur Hélène, Frédéric et moi avons levé l’ail, l’avons pelé et après avoir coupé ses racines, l’avons installé sur les tables du grand séchoir. Une récolte formidable, après plusieurs jours de beau temps. On nous prévoit des orages plus tard dans la journée et demain. Il était donc essentiel de récolter. Nous sommes de plus en racines au calendrier biodynamique et c’est idéal pour la préservation de l’ail. Après les récoltes géantes (plus de 3000 têtes) du temps de l’Armoire aux Herbes, les 320 têtes d’ail que nous cultivons maintenant sont vite préparées. Après les avoir laissé sécher quelques jours, nous casserons les tiges, puis encore quelques jours et nous les tresserons (24 belles grosses tresses). Nous suspendrons ensuite les tresses dans ma maison, au grenier sur les poutres et ventilerons pour qu’elles se gardent bien jusqu’à l’été prochain. Nous mettrons de côté les quatre plus belles tresses pour la semence que nous planterons quand viendra l’automne. Les autres seront pour toute la famille et quelques amis proches. Nous ne ferons pas de tonique à l’ail cette année car celui que nous avons fait l’été dernier sera efficace jusqu’en 2013. En passant, si vous en voulez, l’Herbothèque offre pour la dernière fois notre excellent surplus de l’an dernier (herbotheque.com). De nombreux et intéressants ateliers sont offerts cet été à l'Herbothèque: vous pourrez en lire les descriptions sur leur magnifique site web.
Au jardin, les dernières fleurs de digitale persistent au sommet des grandes tiges, les monardes commencent à s’éclater en grandes fleurs ébouriffées. Les hémérocalles colorent le temps qui passe. Les roses-trémières s’ouvrent et adoucissent les espaces qu’elles colonisent. La chicorée sauvage bleuit, le millepertuis illumine l’air ambiant. Le houblon a atteint la cabane des hirondelles pourpres. J’ai fait ma teinture-mère d’agripaume. Hier, j’ai fait sécher de la calendule pour les tisanes de la saison froide et de la mauve. Le basilic a déjà été taillé deux fois et ses feuilles parfumées ont parfaitement séché en gardant leur magnifique couleur. Il en est de même pour la bourrache, le trèfle rouge, la verveine citronnée, la menthe poivrée, etc. Les framboises sont tellement abondantes qu’on ne voit pas la fin des rangs, les pois et les mange-tout sont indescriptibles de vitalité et de générosité, les bleuets commencent à murir sous leurs voiles, incontournables si on veut en soutirer quelques uns aux oiseaux. J’ai déjà fait du jus et de la gelée de gadelles et j’en cueillerai encore quand il fera plus frais. Les plants de cassis ploient littéralement sous les fruits. Il sont déjà bien noirs, mais pas encore tout à fait assez tendres sous les doigts. Les sureaux noirs laissent choir leurs petites fleurs blanches et les fruits apparaissent déjà. Nous avons installé une bâche flottante sur une section des ronciers afin de goûter les mûres plus tard en saison et avons fait de même sur les petits kiwis, que nous n’avons jamais encore réussi à savourer, les amis ailés les adorant et n’attendant même pas qu’ils soient prêts… pour nous. Le potager est magnifique et il n’a pas été nécessaire d’arroser une seule fois à date. L’eau vient toujours au bon moment. Dans la petite serre, les tomates s’annoncent et les premiers concombres ne se laisseront pas désirer encore très longtemps. Quand aux adventices, si présentes dans ces jardins dont la plus grande surface leur a été remise, elles se portent à merveilles. Je m’émerveille de toutes les espèces de graminées qui dansent au vent et je photographie même les laiterons.
Mon plus grand plaisir ces jours-ci est de visiter les pavots tôt le matin. J’adore les pavots. Ce sont les fleurs les plus photographiées ici et ce depuis bien des années. Les pavots sont toujours spectaculaires, se sachant tellement aimés. Des nuées d’abeilles solitaires et autres alliés ailés se vautrent dans leurs cœurs débordants de nectar et de pollen. Cette année, je dois un grand merci à mes grandes amies Noémi, Maïa et Danaë qui, lors d’une visite, ont relevé le défi de désherber la planche où les pavots étaient menacés dans leur survie par des milliers de laiterons affamés qui auraient vite fait de les déloger. Un travail de précision et de grande patience… Je pense à vous chaque fois que je les regarde, les filles. Ah! Que c’est bon d’avoir de si charmantes et talentueuses amies! Voici pour les nouvelles. Pour voir le tout en images, allez dans la section photos. J’en ai ajouté des récentes ravissantes.





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vendredi 1 juillet 2011

Fête du Canada et nouvelle lune!

Ravissante anomalie de camomille à deux coeurs en coeur!

Jour de nouvelle lune. Jour de la fête du Canada. Bonheur de vivre sur une si belle terre où on est libre… même de nos errances. Au jardin, les plantes qui aiment le froid ont profité en juin, alors que les chaleureuses végètent un peu en attendant leur tour. Il finira bien par s’installer, du moins le temps d’un clin d’œil taquin, cet été tant espéré! La mise à l’épreuve crée des plantes résistantes et puissamment bénéfiques.

Qu’est ce qui est normal, dans un monde où tout change, se transforme, se diversifie? On aura beau essayer de niveler, que ce soit par le haut ou par le bas, rien ne repasse deux fois de la même exacte manière ici-bas. La norme, c’est l’anomalie. Les anomalies dans la nature m’intriguent. Il y en a tellement et pour les remarquer, il faut bien connaître l’espèce qui les permet. Les anomalies touchent mon cœur de guérisseuse. Quand l’être humain se sent anormal, il en souffre. Mais la plante, elle, se permet d’afficher sans vergogne ce qui la fait différer du moule, un moule qui pourtant est configuré pour contenir les différences. La nature accepte la différence, l’apprécie même. Nous avons tellement à apprendre de cette approche non-dualiste. Elle seule nous permettra d’apprendre à vivre en harmonie avec l'environnement en maintenant à tout prix le niveau énergétique approprié.

Steiner rappelait que les choses cachées peuvent se découvrir si le regard s’exerce à décrypter leur langage secret. Il voulait réveiller la confiance en un monde invisible existant derrière le visible, à la portée de celui qui le cherche, car le pouvoir de connaître peut se développer chez l’homme à l’infini; lui-même en était un exemple authentique.
Il écrivait : « Si vous n’êtes pas clairvoyants, vous pouvez le devenir. Vous êtes des aveugles opérables. » Car chaque être humain porte en lui à l’état latent des organes qui lui donneraient des perceptions suprasensibles s’ils entraient en activité. Écouter la description précise d’un monde que l’on entrevoit, voilà qui peut le mieux réveiller ces organes en léthargie.

Le moindre détail peut devenir tout un monde quand on lui accorde son regard et son temps. « Il ne suffit que de regarder une chose avec attention pour qu’elle devienne intéressante. » ( Eugenio d’Ors) Nous avons beaucoup de chance d’être aux premières loges de la nature vivante. La nature n’est jamais séparée des réalités et des cycles de la terre.  Chaque plante est totalement elle-même. Elle ne s’excuse pas de la façon dont elle a passé sa saison de croissance. Elle ne regrette pas ses faiblesses. Elle est. Elle ne vit pas dans une image mentale d’elle-même. Elle n’a pas d’image à protéger. Elle est unie à elle-même et entièrement unie à la totalité. Elle ne s’est pas retirée du tout. La contemplation de la plante, complètement matérielle et complètement spirituelle en même temps, nous libère de l’illusion de séparation dont souffre péniblement notre moi.

Il y a bien là matière à quelque réflexion, n’est-ce pas? En attendant, je vais aller cueillir de la camomille. Sous toutes ses formes, dans toutes ses variances, elle représente à mes yeux la douceur ultime du monde, le baume à déposer sur le cœur des inquiets de notre société. Elle est le tendre et le sucré de la vie, ce qui confirme et ennoblit, l’heureux mariage du soleil et de l’Esprit. 


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