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Suggestions de lecture
S’ajouteront ici au fil du temps, des suggestions de lectures et d’études, se rapportant au domaine des plantes médicinales, de l’écologie, de la poésie de la vie, de l’anthroposophie, de l’horticulture, de la philosophie, etc. Je nommerai ici, avec ou sans commentaires, des livres et revues que j'aime particulièrement et que je vous invite à découvrir. Mes suggestions pourront inclure des références en anglais aussi bien qu’en français. Vous y trouverez à l’occasion des sites Web à visiter. Écrivez-moi si vous avez des références à suggérer.



THIS CRAZY TIME par Tzeporah Berman 
Knopf Canada 2011
Traductions par Danièle Laberge
Quand on est dû pour être inspiré par un livre, il se présente à nous sous les formes les plus inattendues… Je suis tombée… par hasard… sur une émission de télévision communautaire de TVO Ontario. Un interviewer, bien connu semble-t-il, Allan Gregg était en conversation avec l’environnementaliste et activiste/militante canadienne Tzeporah Berman. Sujet de l’émission : Les défis environnementaux passés et présents. Si votre anglais est fluide, vous pourriez entendre l’échange de 30 minutes à l’adresse suivante :
Je crois que vous apprécierez la pertinence des questions aussi bien que la qualité indéniable des interventions de madame Berman, imbues d’une forte conscience sociale. C’est excellent! Elle venait tout juste de publier son livre « THIS CRAZY TIME », un mémoire à la fois personnel et politique de ses batailles pour l’environnement, depuis ses actions radicales, incluant de nombreuses incidences de désobéissance civile, à Clayoquot Sound*, jusqu’à ses projets actuels comme co-directeure des campagnes pour l’énergie globale et les changements climatiques à Greenpeace International.
J’ai bon espoir que ce livre qui rencontre présentement un beau succès, sera éventuellement traduit en français. En attendant, je vous concocte ici une petite entrée en matière d’éléments qui ont particulièrement attiré mon attention dans le livre, que je me suis hâtée de me procurer sitôt l’entrevue terminée. La tâche est ardue, car j’ai du mal à sélectionner ce qui me semble le plus important. Il est impossible de résumer un tel ouvrage, je ne peux hélas que picorer ici et là, espérant que les semences choisies vous allumeront et  porteront fruit. Il est dans mes habitudes quand je lis de recopier en calligraphie des passages qui me touchent particulièrement pour y revenir plus tard. Cette fois, j’ai noirci des pages et des pages… Pratiquement un livre tiré d’un livre… C’est vous dire…
Et cela commence avec la première citation du livre :
« L’optimisme est le seul choix moral. D’abord, c’est une option, pas un choix qui va de soi. Si vous tombez en panne d’espoir à la fin de la journée, vous avez toujours le choix de vous lever le matin suivant et de l’endosser de nouveau, comme s’il s’agissait d’un chandail. Vous devez absolument continuer d’essayer de trouver de l’espoir. » (Barbara Kingsolver)
- « De nos jours, « green is the new black », écrit madame Berman, vert est le nouveau noir, et tous veulent faire ce qu’ils peuvent pour contrer les changements climatiques. »  
Elle ramène sans cesse au premier plan des préoccupations actuelles le réchauffement de la planète. Nous savons bien que personne ne peut arrêter à lui seul le réchauffement climatique et que nous devrons travailler tous ensemble pour obtenir des lois sévères concernant l'énergie propre ce qui ne renie pas le devoir individuel que nous avons de prendre toutes les mesures possibles pour réduire notre impact sur la planète. Si la vision globale est porteuse de désespoir et d’urgence, la vision locale est riche d’espoir et de projets verts. Bien sûr, le constat n’est pas rassurant. Nous, les agriculteurs sommes bien placés pour constater qu’il n’y a plus de saisons et que le climat est sujet à des sautes d’humeurs dévastatrices.
 - « D’après les Nations Unies, les implications économiques, incluant l’impact sur l’eau, la nourriture et la dislocation humaine, font du changement climatique le plus grand défi jamais rencontré par l’humanité. »
- « En 2009, le journal médical « The Lancet’s Health Commission » écrivait en guise d’avertissement que le changement climatique constitue la plus grande menace à la santé globale du vingt-et-unième siècle. »
- « On essaie de nous vendre les désastres écologiques comme des progrès économiques! »
- « 80% de la forêt amazonienne aura disparu dans 40 ans. … En 2011, les scientifiques ont découvert que la sècheresse qui a sévi en Amazonie a causé la mort de milliards d’arbres et que la forêt qui a longtemps été considérée comme les poumons de la planète pourrait bien cesser d’absorber les gaz à effet de serre et commencer, de fait, à les créer. »
- « Si le lait maternel devait être approuvé par le FDA (US Food and Drug Administration), il ne le serait pas, parce qu’il est trop pollué. »
- « J’ai commencé à réaliser que ce n’est tout simplement pas suffisant d’être clair sur ce qu’on ne veut pas, mais qu’il faut vraiment être clair sur ce qu’on veut supporter. »
« De simplement dire non jusqu’à ce que la face nous tourne au bleu ne sauvera pas nos forêts ni notre planète. »
- « De nos jours, on n’est pas seulement responsable de ce qu’on fait, mais aussi de ce qu’on ne fait pas. »
Madame Berman nous éveille solidement à la réalité environnementale canadienne. Pénible constat …
« Déjà en 1997, nous réalisions qu’il ne restait que 22% des forêts originales en superficie suffisante pour y soutenir la toile complexe de la vie. 70% de ce qui reste se trouve dans seulement trois pays : le Canada, Le Brésil et la Russie. 87 pays ont déjà toutes ou pratiquement toutes perdues leurs forêts intactes.
« Le Canada est l’Amazonie du nord, d’une importance globale cruciale. »
« Dans un pays aussi froid que le Canada, nous ne pouvons tout simplement pas faire pousser des arbres aussi vite qu’on les exploite/abat. »
« Le Canada est l’avant dernier des pays industrialisés et des pays émergents en ce qui concerne l’efficacité de ses politiques en matière d’énergie et cinquante septième sur soixante en critères de performance liés aux changements climatiques. En fait, le Canada vient tout juste après la Chine et devant l’Australie, le Kazakhstan et l’Arabie Saoudite. »
« La majorité des canadiens à qui nous nous adressions croyaient que le Canada était un des leaders mondiaux, un des pays les plus responsables au plan de l’environnement. Quand nous leur disions que les canadiens ont des lois plus faibles à ce sujet que pratiquement tous les pays industrialisés, … ils étaient horrifiés. »
«  Les canadiens sont bernés par l’illusion que nous sommes responsables et respectueux de l’environnement parce que notre pays est physiquement tellement vert. Nous avons plus de forêts intactes que n’importe quel pays au monde. Nous avons plus d’espaces verts mais c’et bien parce que nous constituons une très petite population dans un très grand pays… Des grandes surfaces vertes ne nous rendent pas « verts » pour autant. Et nous ne le sommes pas. Nous sommes l’un des dix plus gros pollueurs du monde. Nous sommes moins éconergétiques et produisons plus de déchets per capita qu’à peu près tous les autres pays. »
« La politique climatique canadienne est tenue en otage par les sables bitumineux. »
« Le Canada continue de refuser de respecter les engagements avec lesquels il s’est mis d’accord lors du protocole de Kyoto. Non seulement avons-nous violé de façon flagrante nos objectifs de réductions d’émissions, mais nous ne faisons même plus semblant d’essayer. Le Canada a sérieusement miné les efforts de la communauté internationale en matière de changements climatiques. « 
« Les sables bitumineux constituent le plus grand projet de développement de combustible fossile de la planète, plusieurs affirment qu’ils sont le plus gros développement industriel quel qu’en soit le type. Le « Carbon Dioxide Information Analysis Center » liste 207 nations par ordre d’émissions de carbone. Les sables bitumineux arborent des émissions supérieures à 145 d’entre elles. »
« Les émissions dûes aux sables bitumineux compteront pour 44% de l’augmentation totale des émissions de 2006 à 2020. Au rythme de développement actuel, les émissions de gaz à effet de serre résultant des sables bitumineux effaceront tout ce que nous faisons en tant qu’individus et tout le bon travail accompli dans d’autres provinces. »
« Si le Canada doit jouer un rôle significatif pour enrayer le réchauffement global,  l’élimination de l’exploitation des sables bitumineux est critique. »
Ouf! Pas très rose, n’est-ce pas. Je me rends compte en traduisant ces points que j’ai trouvé importants en lisant le livre, que le tableau qui se dégage est … désolant. Mais nous ne pouvons plus jouer à l’autruche. Le simple fait de changer nos ampoules électriques, de recycler nos déchets et de composter ne règlera pas tout assez rapidement… Il devient essentiel de poser des gestes sociaux et politiques. De dire tout haut ce que nous savons. D’utiliser notre pouvoir de consommateur. De tout remettre en question. De vivre vert et d’exiger de nos dirigeants qu’ils nous représentent sur cette voie. C’est beaucoup de travail de réconcilier les gros débats avec notre quotidien.
« Les gens me demandent souvent comment j’essaie de vivre vert. Même si je crois que les choix que nous faisons en votant sont les plus importants, je crois aussi que les choix au reliés à notre mode de vie ont un impact. D’abord sur le sens et la qualité de nos vies, et ensuite, afin de voir s’il nous sera possible de tracer les voies d’un système social plus soutenable. … J’ai bien peur de devoir vous dire qu’il n’y a pas de réponses faciles. … Pour ma part, mon processus de prise de décision commence en me demandant : Est-ce que je peux m’en passer? Est-ce que je peux me le procurer localement, usagé et/ou biologique? Quelle distance a parcouru ce produit? Et, encore plus important, est-ce que je pourrais expliquer avec fierté à mes enfants pourquoi j’ai fait ce choix? »
« S’il y a une seule chose que vous devez faire après avoir lu ce livre, c’est de voter pour un chef de file dans la lutte contre les changements climatiques. Parce qu’ultimement nous ne verrons de changement que lorsque les politiciens croient qu’il ont les ressources financières et les votes pour activer les changements difficiles qui doivent advenir. Ça fait du sens de voter pour la personne qui va « save our ass » (Traduction : ?&!!$? Je n’ose pas …)
« Nous devons créer une vision collective qui nous donne de l’espoir et nous inspire à agir. »
« Un des conférenciers les plus inspirant que je connaisse, Van Jones, aime bien affirmer qu’il y a une raison pour laquelle Martin Luther King n’a jamais dit ‘J’ai un problème.’ C’est que le problème inspire rarement l’action et l’engagement.- mais le rêve, ça oui. »
« J’en suis venue à réaliser que nous n’avons pas des problèmes environnementaux, nous avons des problèmes humains. Les problèmes humains créent les désastres écologiques. … L’environnement lui-même n’est pas à blâmer.  »
« Un problème sans solution est une tragédie. Un problème avec une solution qui n’est pas implémentée n’est pas une tragédie, c’est un scandale. »
« Les documents et les scénarios concernant la révolution énergétique qui ont été produits par Greenpeace prouvent qu’il est totalement possible pour notre monde de cesser d’utiliser les combustibles fossiles et de vivre nos vies à l’aide de technologies intelligentes et écoénergétiques supportées par le soleil, le vent et l’eau. »
« Une des principales raisons pour lesquelles les grosses corporations veulent siéger à notre table, c’est afin de savoir qu’ils ne seront pas sur notre menu… » (Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace International)
Etc.Etc.Etc. 
*Le Clayoquot Sound (qui se prononce en général /ˈklækwɑt/) est le nom d'une zone côtière découpée située dans l'Ouest de l'île de Vancouver dans la province de Colombie-Britannique au Canada, qui couvre environ 2700 km2. La baie est bordée de forêts vierges appartenant à l'écosystème des forêts humides tempérées, de cours d'eau, de lacs et de plages. Elle comprend une partie des réserves du Pacific Rim National Park, le Strathcona Provincial Park et plusieurs autres zones protégées. Au cours des années 1990, la région a vu s'affronter les intérêts de la protection de la nature et ceux de l'exploitation forestière. Le mot Clayoquot représente la transcription en anglais de « Tla-o-Qui-aht » qui désignait un peuple amérindien.
1.      FRÈRE MARIE-VICTORIN. Flore laurentienne, 3e éd., Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, 1995, 1 083 p.

2.      Utne, revue bimensuelle, publiée par LENS 
Publishing Co, inc., Minneapolis, USA. www.utne.com
3.      THUN, Maria. Pratiquer la Bio-Dynamie au Jardin, Paris, Mouvement de culture Bio-Dynamique. 1995, 126 p.

4.      GERBRANDA, Wicky, Les plantes médicinales en agrobiologie, France, Éditions la Pensée sauvage, 1991, 168 p.

5.      THUN, Maria, Les plantes médicinales, Leur utilisation pour la santé de l’homme et des plantes, Paris, Mouvement de culture Bio-Dynamique, 1998, 175 p.

6.      STEINER, Rudolf, Nature et destin de l’homme, Évolution du monde, Paris, Centre Triades, 1984, 135 p.

7.      MCDONOUGH, William et BRAUNGART, Michael, Cradle to cradle, New York, North Point Press, 2002, 193 p.

8.      STEINER, Rudolf, Agriculture, Fondements spirituels de la méthode Bio-Dynamique, 5e éd., Genève/Suisse, Editions Anthroposophiques Romandes, 1999, 401 p.

9.      GROHMANN, Gerbert, La plante, Une approche de sa vraie nature, Paris, Centre Triades, 1992, 414 p.

10.         GOETHE, La métamorphose des plantes et autres écrits botanique, Paris, Centre Triades, 1992, 336 p.

11.         PELIKAN, Wilhelm, L’homme et les plantes médicinales, Tome 1, 2e éd., Paris, Centre Triades, 1986, 400 p.

12.         PELIKAN, Wilhelm, L’homme et les plantes médicinales, Tome 2, 2e éd., Paris, Centre Triades, 1986, 293 p.

13.         PELIKAN, Wilhelm, L’homme et les plantes médicinales, Tome 3, 2e éd., Paris, Centre Triades, 1986, 293 p.

14.         DRUSE, Ken, Making More Plants, The Science, Art, and Joy of Propagation, New York, Clarkson Potter/Publishers, 2000, 256 p.

15.         STEINER, Rudolf, Les limites de la connaissance de la nature, Montesson, Éditions Novalis, 1995, 182 p.

16.         STORL, Wolf D., Culture and horticulture, a philosophy of gardening, Wyoming, Bio-Dynamic Litterature, 1979, 435 p.

17.         MARQUIER, Annie, La Liberté d’être, Knowlton, Les Éditions Universelles du Verseau, 1998, 525 p.

18.         O’NEIL, George et Gisela, La vie humaine, saisir le sens de son parcours terrestre, Chatou, Les Trois Arches, 1996, 266 p.

19.         KRANICH, Ernst Michael, Planetary influences upon plants, a cosmological botany, Wyoming, Bio-Dynamic Literature, 1984, 182 p.

20.         HAUSCHKA, Rudolf, Nutrition, London, Rudolf Steiner Press, 1983, 213 p.

21.         FOURNIER, Luc, Le rire des arbres, les pleurs des forêts, Outremont, Lanctôt Éditeur, 2003, 258 p.

22.         GURUDAS, Élixirs Floraux et Médecine vibratoire, Barret le Bas, Le souffle d’or, 1987, 
272 p.

23.         SCHNEIDER, Anny, Plantes sauvages médicinales, Montréal, Les Éditions de l’homme, 1999, 302 p.

24.         SCHNEIDER, Anny, Arbres et arbustres thérapeutiques, Montréal, Les Éditions de l’homme, 2002, 368 p.

25.         SCHNEIDER, Anny, La pharmacie verte, Se soigner avec les plantes, Montréal, Les Éditions de l’homme, 1997, 213 p.

26.         MERCKENS, Heynitz, Le Jardin bio-dynamique, Le Plessis-Robinson, Arts Graphiques Européens, 1987, 287 p.

27.         World Watch, revue bimensuelle, publiée par Worldwatch Institute, Washington, DC, USA.
www.worldwatch.org
28.         Bio-bulle, revue mensuelle, publiée par L’Avis bio, Québec, Canada. www.lavisbio.org
29.         Le guide Ressource, revue mensuelle, publiée par SWAA Communications Inc., Longueil, Canada.

30.         Biodynamics, revue trimestrielle, publiée par Bio-Dynamic Farming and Gardening association, Inc., Kimberton, USA. www.biodynamics.com
31.         Le journal Terre de Vie, revue trimestrielle, publiée par l’Herbothèque inc., Mont-St-Hilaire, Canada. www.herbotheque.com
32.         Bulletin d’information de la Guilde des herboristes, publié par la Guilde des herboristes, Montréal, Canada. www.guildedesherboristes.org
33.         Le journal, Union Paysanne, journal bimensuel, publié par l’Union Paysanne, Saint-Germain-de-Kamouraska, Canada. www.unionpaysanne.com
34.         Applied Biodynamics, journal trimestriel, publié par Josephine Porter Institute, Woolwine, USA. www.jpibiodynamics.org
35.         Kimberton Hills Biodynamic Agricultural Planting Guide, publié par Bio-Dynamic Farming and Gardening Association, Junction City, USA.
36.         LAMONTAGNE, Christian, Responsabilité, liberté et création du monde, Montréal, Éditions Liber, 2010, 153 p.