Ail! Je tresse, tu tresses... |
Ce dimanche matin, après les récoltes de mezclun, radis, échalottes, pois mange-tout, zucchinis et framboises, ma sœur Hélène, Frédéric et moi avons levé l’ail, l’avons pelé et après avoir coupé ses racines, l’avons installé sur les tables du grand séchoir. Une récolte formidable, après plusieurs jours de beau temps. On nous prévoit des orages plus tard dans la journée et demain. Il était donc essentiel de récolter. Nous sommes de plus en racines au calendrier biodynamique et c’est idéal pour la préservation de l’ail. Après les récoltes géantes (plus de 3000 têtes) du temps de l’Armoire aux Herbes, les 320 têtes d’ail que nous cultivons maintenant sont vite préparées. Après les avoir laissé sécher quelques jours, nous casserons les tiges, puis encore quelques jours et nous les tresserons (24 belles grosses tresses). Nous suspendrons ensuite les tresses dans ma maison, au grenier sur les poutres et ventilerons pour qu’elles se gardent bien jusqu’à l’été prochain. Nous mettrons de côté les quatre plus belles tresses pour la semence que nous planterons quand viendra l’automne. Les autres seront pour toute la famille et quelques amis proches. Nous ne ferons pas de tonique à l’ail cette année car celui que nous avons fait l’été dernier sera efficace jusqu’en 2013. En passant, si vous en voulez, l’Herbothèque offre pour la dernière fois notre excellent surplus de l’an dernier (herbotheque.com). De nombreux et intéressants ateliers sont offerts cet été à l'Herbothèque: vous pourrez en lire les descriptions sur leur magnifique site web.
Au jardin, les dernières fleurs de digitale persistent au sommet des grandes tiges, les monardes commencent à s’éclater en grandes fleurs ébouriffées. Les hémérocalles colorent le temps qui passe. Les roses-trémières s’ouvrent et adoucissent les espaces qu’elles colonisent. La chicorée sauvage bleuit, le millepertuis illumine l’air ambiant. Le houblon a atteint la cabane des hirondelles pourpres. J’ai fait ma teinture-mère d’agripaume. Hier, j’ai fait sécher de la calendule pour les tisanes de la saison froide et de la mauve. Le basilic a déjà été taillé deux fois et ses feuilles parfumées ont parfaitement séché en gardant leur magnifique couleur. Il en est de même pour la bourrache, le trèfle rouge, la verveine citronnée, la menthe poivrée, etc. Les framboises sont tellement abondantes qu’on ne voit pas la fin des rangs, les pois et les mange-tout sont indescriptibles de vitalité et de générosité, les bleuets commencent à murir sous leurs voiles, incontournables si on veut en soutirer quelques uns aux oiseaux. J’ai déjà fait du jus et de la gelée de gadelles et j’en cueillerai encore quand il fera plus frais. Les plants de cassis ploient littéralement sous les fruits. Il sont déjà bien noirs, mais pas encore tout à fait assez tendres sous les doigts. Les sureaux noirs laissent choir leurs petites fleurs blanches et les fruits apparaissent déjà. Nous avons installé une bâche flottante sur une section des ronciers afin de goûter les mûres plus tard en saison et avons fait de même sur les petits kiwis, que nous n’avons jamais encore réussi à savourer, les amis ailés les adorant et n’attendant même pas qu’ils soient prêts… pour nous. Le potager est magnifique et il n’a pas été nécessaire d’arroser une seule fois à date. L’eau vient toujours au bon moment. Dans la petite serre, les tomates s’annoncent et les premiers concombres ne se laisseront pas désirer encore très longtemps. Quand aux adventices, si présentes dans ces jardins dont la plus grande surface leur a été remise, elles se portent à merveilles. Je m’émerveille de toutes les espèces de graminées qui dansent au vent et je photographie même les laiterons.
Mon plus grand plaisir ces jours-ci est de visiter les pavots tôt le matin. J’adore les pavots. Ce sont les fleurs les plus photographiées ici et ce depuis bien des années. Les pavots sont toujours spectaculaires, se sachant tellement aimés. Des nuées d’abeilles solitaires et autres alliés ailés se vautrent dans leurs cœurs débordants de nectar et de pollen. Cette année, je dois un grand merci à mes grandes amies Noémi, Maïa et Danaë qui, lors d’une visite, ont relevé le défi de désherber la planche où les pavots étaient menacés dans leur survie par des milliers de laiterons affamés qui auraient vite fait de les déloger. Un travail de précision et de grande patience… Je pense à vous chaque fois que je les regarde, les filles. Ah! Que c’est bon d’avoir de si charmantes et talentueuses amies! Voici pour les nouvelles. Pour voir le tout en images, allez dans la section photos. J’en ai ajouté des récentes ravissantes.
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3 commentaires:
Oh Wow Daniele...que de belles récoltes :) Je t'imagine cueillant tout ce beau monde!!! Les jardins de plantes médicinales me manquent beaucoup... Je m'en suis réellement rendu compte aujourd'hui lorsque je suis allé passer une journée au Jardin Fleuravie a Bromont!! Revoir ma précieuse amie la scrofulaire m'a fait chaud au coeur!! xx
Moi, j'aimerais beaucoup!!!
KARINE
Chère Karine,
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En toute conscience
Danièle
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