Une revenante...
Il arrive dans la vie qu’on ait besoin de pauses et parfois,
les pauses s’allongent et s’allongent. Puis un beau jour, une nouvelle
impulsion revient s’accrocher à celle qui ne tenait plus qu’à un fil. Et c’est
un nouveau départ. Quand j’ai commencé à animer ce blogue, sitôt après la
fermeture de mon herboristerie, il me semblait que je pourrais le nourrir sans
répit et que j’aurais toujours le désir d’y partager mes découvertes, mes
photos, mes articles, mes vœux et mes réflexions du moment. Puis il y a eu ce
long silence. Souvent, je recevais encore des courriels de lecteurs qui me
disaient avoir aimé leur visite sur mon blogue et commentaient certains textes
ou certaines images. Ça m’étonnait, mais ça contribua sans doute au fait que je
ne fermais pas le blogue. Pas encore, entendais-je au fond de moi. Ça sert
encore. On ne sait jamais.
Puis aujourd’hui, l’envie m’a repris. Je suis devenue
tellement plus ermite qu’avant. Plus au ralenti. Je n’ai plus envie de donner
de cours, de conférences, d’écrire des livres. Mais j’aime toujours
profondément la nature, les plantes, la photographie, l’écriture. J’ai continué
à pondre des articles ponctuellement. Je vais d’ailleurs bientôt en afficher certains, toujours pertinents dans le volet textes. J’ai continué à me lever
tôt et à prendre des photos lumineuses de la Nature Vivante. Je suis allée voir
le volet photos de ce blogue et je m’y reconnais. Comme j’ai arrêté d’en afficher des
nouvelles au printemps, ce qui se trouve au premier plan correspondra à la
réalité du moment... aussitôt que la neige fondra.
En fait j’ai décidé de ne rien changer du contenu de ce
blogue. Je suis toujours en harmonie avec ce qui en constitue la trame. Je vais
faire semblant qu’il ne s’est rien passé et je mettrai sous silence... le
silence même.
J'y pense: je vais tout de suite aller mettre dans le volet texte un article que
j’ai écrit sur le choix de ce silence qui m’est si cher.
Je vous dis d’avance que mes écrits sont de moins en moins
pratico-pratiques et de plus en plus philosophiques, tout droits sortis des
réflexions qui meublent mon univers de personne « retraitée », quoi
que cela veuille bien dire. En tout cas, je ne me sens pas du tout retirée de
la vie.
Non, je n’ai plus des acres de beaux jardins. Mes chevaux
continuent à vivre en moi mais ils ne font plus partie de mon quotidien. Je
fais toujours un petit potager et ma permaculture se porte très bien. En fait,
je figure qu’il y a encore ici, à travers les valeureuses adventices, une très
impressionnantes variété de plantes médicinales à partir desquelles je me fais
une joie de fabriquer les quelques teintures-mères dont j’ai besoin pour ma
propre santé et pour celle de mes proches. Je continue toujours à faire mes
assaisonnements. Il y a encore assez de fleurs ici et là pour me réjouir le cœur,
accommoder les insectes à la recherche de nectar et me donner la chance de me
faire sécher une excellente tisane qui embaument les jours froids. Je tonds
encore quelques sentiers pour me rendre jusqu’à l’étang. Les arbres ont
continué à grandir et à prendre du panache. J’ai encore des cassis, des
gadelles, des mûres, des bleuets et des framboises en abondance sans parler des
bonnes pommes. La nature s’occupe très bien de moi et je me suis habituée à ses
allures de sauvageonne et à ses exubérances que plus rien ne retient. Je me
trouve tellement privilégiée de vivre ici. Chaque récolte est un cadeau du
ciel… et de la terre. La fertilité et la beauté me touchent peut-être encore
plus maintenant que je n’y travaille plus aussi intensivement. La terre n’a
rien oublié. Je n’oublie pas non plus.
Alors, bien le bonjour! Ce printemps ne se décide pas à
repousser l’hiver polaire que nous avons vécu cette année. Ce n’est qu’une
question de temps. Il prépare sa venue et je me prépare le cœur pour
l’accueillir. Mes semences sont prêtes. J’ai parti des semis d’arnica montana, de gloxinias grimpants et d’échéance purpurea qui attendent patiemment de trouver
une place de choix dans ma petite serre. Pour l'instant, je ne peux m’approcher d'elle sans
raquettes et sa porte est enneigée aux deux tiers. Mais comment ne pas
faire confiance. Le printemps gagne toujours la partie éventuellement.
Ah! Que ce sera bon! J’ai hâte de sentir la terre, de voir
les premières abeilles se précipiter sur les crocus à peine ouverts, encore enchâssés
dans la neige, de sentir sur ma peau le vent intense de cette réjouissante saison.
On s’en reparlera, n’est-ce pas?
Danièle Laberge, herboriste traditionnelle
Vous pouvez m’envoyer vos
courriels à danielelaberge@hotmail.com Si
vous voulez être informés lorsque je mets des nouveaux textes ou change des éléments
du blogue, laissez-le moi savoir soit par un commentaire sur le blogue
(n'oubliez pas d'inclure votre adresse courriel dans le message.), en devenant
membre du blogue ou par un courriel personnel et vous ferez partie de la liste
pour ces envois.
4 commentaires:
jE VOUS AI ENVOYÉ UN COURRIEL DERNIÈREMENT, IL Y A UN MOIS ENVIRON. jE RETROUVE EN VOUS MA SOSIE AIMANTE DE LA NATURE.
j'AURAIS AIMÉ VOUS VISITER CET ÉTÉ, MAIS JE N'AI EU AUCUNE RÉPONSE À MON COMMENTAIRE, COURRIEL, DONC J'ESSAIE DE NOUVEAU DE VOUS CONTACTER.
J'AURAI 81 ANS EN AOÛT PROCHAIN ET JE SUIS TOUJOURS À CUEILLIR NÉPATA, PISSENLIT, MAUVE, GRANDE CONSOUDE, ACHILÉE, ETC ET EN FAIRE SÉCHER OU DERNIÈREMENT TRANSFORMER EN POMMADE.
CARMEN BOLDUC, STE ANNE DE LA ROCHELLE, QC.
Quel bonheur de vous retrouver après ce long silence. Vos textes sont toujours à propos et toujours très juste. Continuez à nous faire partager votre passion des plantes et de la nature. Je vous remercie d'avoir promu l'herboristerie depuis toutes ces années et pour les années à venir. J'ai hâte de lire vos prochains post. À bientôt je l'espère. Je vous partage mon adresse courriel pour faire parti de votre liste de contact. clematite@ymail.com
Bien à vous Roxanne
Vos textes sont intemporels. Je viens tout juste de vous découvrir et de vous lire fait danser mon coeur.
Merci Danièle et bonne continuité sur le chemmin.
Mélissa
Bonjour Danielle, Très heureuse de vous retrouver. Je suis également retrait’ depuis 2015, je me reconnais en vous et vous c’est un baume sur mon âme. Je vis dans la nature et je ne voudrais pour rien au monde quitter ce lieu où j’habite. Vous me donner, par vos paroles, le goût de mettre mes projets les plus chers à l’œuvre.
Merci d’être encore là, je vais suivre vos textes philosophiques avec grand bonheur ! J’ai tous vos feuillets de trois années de cours par correspondance que j’ai reçue de vous dans les années 90, c’est toujours avec plaisir que je les consultes. Tout comme vous j’herborise pour ma santé et celle de mes proches. Ma vie de retraité se déroule avec plus de lenteur et plus de plaisir.
Nicole Roy
Je souhaite recevoir vos publications.
à mon adresse courriel: nroy.bonis@gmail.com
Merci
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